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UNE RENTREE SOUTENUE

Ce mois-ci, nous avons sélectionné deux articles, relatant chacun de grands enjeux pour les marchés dans les mois à venir. Dans un premier temps, Sebastian PARIS-HORVITZ, directeur de la recherche de LA BANQUE POSTALE ASSET MANAGEMENT, fait le point suite à la tenue du forum annuel des banquiers centraux à JACKSON HOLE (USA).

« La publication des minutes de la réunion de juillet du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale, le 18 août dernier, a surpris le marché en dévoilant l’intention d’une majorité des membres de se diriger plus rapidement qu’anticipé vers la porte de sortie de la stimulation monétaire extrême actuelle, sans toutefois qu’une décision soit prise.

Bien que l’évolution de la situation sanitaire puisse changer la donne, cette décision, attendue lors de la prochaine réunion des 21-22 septembre prochain, pourrait annoncer une réduction effective des achats dès novembre, ou plus vraisemblablement en décembre ou janvier. 

Cette accélération ne traduit pas une urgence, mais la volonté d’agir graduellement afin de ne pas perturber le marché, la Fed restant très confiante sur l’évolution de l’inflation dont elle considère le niveau élevé actuel comme « temporaire ». 

Cette nouvelle a un peu pesé sur les actions mais les taux longs ont, eux, peu réagi. Et une sortie graduelle, avec des taux directeurs qui ne seraient montés qu’en 2022 ou début 2023, traduisant la poursuite d’une politique ultra-accommodante, ne devrait pas provoquer de réaction plus forte du marché. 

L’environnement de liquidité dans lequel nous baignons devrait donc se maintenir, et soutenir encore un temps la prise de risque. Et si le virus reste un trouble-fête, c’est vraisemblablement l’inflation, qui pourrait s’avérer moins temporaire qu’anticipé et perturber ce scénario. »

A Jackson Hole, la Chine n’y était pas, mais cela n’empêche pas l’« Empire du Milieu » de demeurer au centre des préoccupations, d’après Wilfrid GALAND, Directeur stratégiste de MONTPENSIER FINANCE.

« Applaudie en 2020, la Chine inquiète désormais : entre Covid, tensions géopolitiques, pressions réglementaires et ralentissement économique, la locomotive de la croissance mondiale ne semble plus inexorable.

Au deuxième trimestre 2020, alors que l’économie occidentale se figeait, l’Asie et la Chine tournaient la page de l’épidémie. Seule parmi les grands pays, la Chine a évité la récession l’année dernière avec une croissance de 1,9%. Au prix certes d’un déficit budgétaire de l’ordre de 18% du PIB mais en se gardant de pratiquer une expansion monétaire à marche forcée.

La banque centrale chinoise résistait en effet au mouvement général en pratiquant une politique volontairement prudente, sans injection massive de liquidités. Les taux ont été abaissés et les opérations de « repo » pour fluidifier le marché monétaire se sont multipliées mais les grands équilibres financiers du pays ont été préservés.

Mieux même, alors que les Etats-Unis, l’Europe et même le grand rival indien faisaient face à des vagues successives de CoVid-19, la Chine poursuivait son chemin, appuyée sur sa stratégie « Zéro Covid » rendue possible grâce à des mesures de restrictions très sévères limitant l’entrée dans le pays et pratiquant les dépistages à grande échelle dès la moindre suspicion de cas local. 

La première lézarde dans ce bel édifice est justement venue des contraintes liées au « Zéro Covid » et à une politique vaccinale peu lisible.  Non seulement les frontières restent quasi-fermées aux échanges humains, mais la mise à l’arrêt quasi immédiat de tout outil de production dès l’apparition d’un cas de contamination, pose de gros soucis logistiques : mi-août, la fermeture du port de Ningbo, troisième du pays, a ainsi fortement perturbé la chaine de valeur dans cette région.

Au-delà des marchés, les derniers indicateurs économiques chinois montrent que le ralentissement du rythme d’expansion est une réalité : ventes au détail, production manufacturière, et même investissements ne progressent plus à la cadence espérée.

Faut-il pour autant désespérer de la Chine ? Ce serait un pari hasardeux. Sa progression reste fulgurante : depuis trente ans, son PIB croit de 13% par an contre 4,35% pour les Etats-Unis, ses usines produisent 28% des biens consommés dans le monde. Et, en vingt ans, elle est devenue le premier partenaire commercial de plus de deux tiers des pays.

La vision des autorités de Pékin, conforme à la tradition historique des maîtres de ce pays, est de tout faire pour garantir l’harmonie sociale et une croissance équilibrée. A court terme, les soubresauts ne sont sans doute pas finis. A plus long terme, il faut rester mesuré : le dragon chinois a un plan, un objectif – reprendre sa place au centre du monde – et n’a pas fini de nous surprendre. »

Dans ce contexte, nous maintenons les positions adoptées en mai qui ont donné lieu à un arbitrage des contrats français de sécurisation qui a réduit la part actions tout en restant investi sur les marchés. Nous considérons que l’allocation des contrats luxembourgeois est toujours adaptée à ce stade.

Au niveau de nos portefeuilles, sur le mois d’août, les contrats d’assurance dont nous assurons la gestion, se sont globalement bien comportés. Les portefeuilles « prudents » des contrats domiciliés en France ont affiché une hausse moyenne de 0,28%. Les portefeuilles « modérés » domiciliés au Luxembourg ont, quant à eux, progressé de 0,78% en moyenne.

Toujours déterminée à réaliser une prestation globale de qualité, l’Equipe du Cabinet reste à votre disposition pour tout complément d’informations.                                                    

L’Equipe de veille économique de PlusValue Conseil

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