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PERSPECTIVES 2022

En 1996, Samuel Huntington écrivait alors que les relations internationales sont désormais fondées sur des clivages culturels, en lieu et place des clivages politiques[1]. A la lumière des évènements de ces deux dernières années, tout porte à croire que la gestion de la vague épidémiologique est désormais la clé de voûte de l’échiquier mondial.

Intimement liés à ces soubresauts géopolitiques, les marchés financiers démarrent l’année dans des conditions pour le moins singulières, comme l’explique le BlackRock Investment Institute.

« Nous entrons dans un nouveau régime de marché, sans précédent sur ces cinquante dernières années, caractérisé par une nouvelle année de rendements positifs pour les actions, conjugués à une tendance à la baisse pour les obligations. Selon nous, le puissant redémarrage de l’activité économique sera différé – sans être enrayé – à cause des nouvelles souches du virus. Les banques centrales commenceront à relever les taux mais demeureront tolérantes à l’égard de l’inflation. Nous pensons que l’inflation devrait s’installer au-dessus des tendances d’avant-Covid – et qu’il faudra vivre avec. (…)

L’année 2022 annonce selon nous l’arrivée d’un nouveau régime, synonyme de gains pour les actions mondiales et de pertes chez les obligations, pour la deuxième année consécutive – une première depuis que les données ont commencé à être enregistrées en 1977. Cette situation inhabituelle constitue la prochaine étape de notre thème du nouveau régime nominal qui reste d’actualité : Les banques centrales et les rendements obligataires mettent plus de temps que par le passé, à répondre à la hausse de l’inflation dans ce contexte d’un puissant redémarrage de l’activité. Ces conditions devraient maintenir les rendements obligataires réels, ou ajustés de l’inflation, à des niveaux historiquement bas, et soutenir les actions.

Le grand changement de 2022 est le fait que les banques vont réduire une part du soutien apporté par la politique monétaire, dans la mesure où le redémarrage de l’activité n’a pas besoin de mesures de relance. Les actions devraient donc, selon nous, enregistrer des performances plus modérées. Nous prévoyons que la Fed commencera à relever ses taux tout en restant plus tolérante vis-à-vis de l’inflation. La Fed ayant atteint son objectif d’inflation, la manière dont elle interprètera son mandat de plein emploi déterminera le calendrier et le rythme des hausses de taux. Il est probable que la Banque centrale européenne, étant confrontée à des perspectives d’inflation plus faibles, reste encore plus souple sur sa politique. Nous avions signalé l’inflation – et devons désormais vivre avec l’inflation. Nous la voyons s’établir à des niveaux supérieurs à ceux de la période pré-Covid même si les problèmes d’approvisionnement diminuent.

Nous pensons que les nouvelles souches de virus devraient retarder le redémarrage de l’activité, sans l’enrayer, grâce à l’efficacité des campagnes de vaccination. La conjoncture globale reste inchangée, même si nous constatons un impact macroéconomique et sectoriel à court terme : moins de croissance maintenant, cela signifie plus de croissance plus tard.

Il est essentiel de couper court à la confusion qui exerce une emprise sur les marchés. Une convergence unique d’événements – redémarrage, nouvelles souches de virus, inflation tirée par l’offre et nouveaux cadres des banques centrales – a semé la confusion, car il n’existe aucune comparaison historique. Les risques s’accentuent tandis que les autorités et les investisseurs pourraient mal interpréter l’actuelle hausse des prix. C’est pourquoi nous évaluons des scénarios différents de notre scénario de base et réduisons le risque.

Le changement climatique et la course vers la neutralité carbone d’ici à 2050 renforcent la confusion. Nous considérons la transition comme un choc d’offre qui contribue à faire augmenter l’inflation et qui aura une influence pendant des dizaines d’années. L’évolution vers la neutralité carbone ne s’envisage pas que seulement sur le long terme – elle a lieu dès maintenant. Les chocs d’offre existent déjà, et le virage profond vers l’investissement durable joue déjà un rôle. »

Au niveau de nos portefeuilles, sur le mois de décembre, les contrats d’assurance dont nous assurons la gestion ont profité du rallye de fin d’année. Les portefeuilles « prudents » des contrats domiciliés en France ont affiché une hausse moyenne de +0,85% bruts. Les portefeuilles « modérés » domiciliés au Luxembourg ont, quant à eux, également progressé de +1,51% bruts en moyenne. 

Dès lors sur l’année écoulée, les portefeuilles « prudents » sont en moyenne en hausse de +4,49% brut, tandis que leurs homologues luxembourgeois affichent en moyenne +7,94% brut. Compte tenu du contexte décrit dans cette lettre et sauf évènement venant influencer fortement les perspectives, nous n’anticipons pas d’arbitrage de nos portefeuilles à ce jour.

Toujours déterminée à réaliser une prestation globale de qualité, l’Equipe du Cabinet reste à votre disposition pour tout complément d’informations et vous souhaite une excellente année 2022.           

                                   

L’Equipe de veille économique de PlusValue Conseil

[1] « Le Choc des Civilisations ».

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