BYE BYE BIDEN
Alors que les marchés européens se remettaient à peine d’une semaine chaotique, marquée par une panne informatique massive et une baisse de la consommation chinoise, un bouleversement politique majeur est survenu : Joe BIDEN a annoncé qu’il renonçait à briguer un second mandat à la Maison-Blanche. Les investisseurs ont réagi positivement au retrait de Joe BIDEN de la course à la Maison-Blanche pour plusieurs raisons. Tout d’abord, cette décision a réduit l’incertitude politique et clarifie le paysage électoral ce qui favorise les échanges sur les marchés financiers. Ensuite, la perspective d’une candidature de Kamala HARRIS, perçue comme moins protectionniste que TRUMP, rassure les marchés européens. De plus, la continuité des politiques économiques actuelles sous HARRIS est vue comme un facteur de stabilité, ce qui est toujours apprécié par les investisseurs. Dans cet article, Florian MAUSSION décrit les tenants et aboutissant de ce bouleversement politique sur les marchés financiers, en particulier le marché européen. Florian MAUSSION est un journaliste économique réalisant des analyses des marchés financiers et des tendances économiques mondiales au sein du journal Les Echos.
« Nouveau coup de théâtre dans la course à la Maison-Blanche. Huit jours après la tentative d’assassinat contre Donald TRUMP, Joe BIDEN a annoncé dimanche qu’il renonçait à sa candidature, devenant le premier président américain à ne pas concourir pour sa réélection depuis Lyndon Johnson en 1968.
La nouvelle a été accueillie favorablement par les marchés européens, après une semaine plombée par la consommation chinoise, les semi-conducteurs et la panne informatique géante de vendredi. Le CAC 40 a pris 1,16 %, porté notamment par le luxe, qui s’est repris après avoir particulièrement souffert ces derniers jours. Après avoir reculé de 6,2 % la semaine dernière, LVMH (propriétaire des « Echos ») a progressé de 1,81 %, tandis qu’Hermès et Kering ont pris 1,12 % et 1,22 %. Au même moment, l’Euro Stoxx 50 et le DAX allemand ont rebondi respectivement de 1,45 % et 1,29 %.
Joe BIDEN ne cessait de perdre du terrain sur Donald TRUMP depuis sa prestation catastrophique au cours de leur premier débat fin juin, et plus encore depuis la tentative d’assassinat contre le milliardaire. Son renoncement sonne comme un soulagement pour l’Europe boursière, qui redoute le retour de TRUMP à la Maison-Blanche et sa promesse d’instaurer un droit de douane de 10 % sur toutes les importations américaines. Favorite pour affronter TRUMP, la vice-présidente Kamala HARRIS est d’ores et déjà mieux positionnée dans les sondages, même si le républicain reste pour l’instant en tête.
« Plusieurs études économétriques montrent des impacts significatifs sur la croissance européenne, de l’ordre de 1 %, en cas de résurgence de fortes tensions commerciales liées à TRUMP », rappelle Michaël NIZARD d’Edmond de Rothschild AM. BIDEN ayant laissé sa place, « il ne serait pas étonnant d’assister à un léger rattrapage des actifs risqués européens par rapport aux Etats-Unis après plusieurs semaines de nette sous-performance », ajoute-t-il.
Côté américain, l’enthousiasme était plus mesuré. A 18 heures, le Nasdaq et le S&P 500 prenaient respectivement 0,85 % et 0,51 %, tandis que le Dow Jones Industrial Average évoluait à l’équilibre.
Depuis le débat présidentiel du 27 juin, Wall Street mise sur une victoire de Donald TRUMP. Sa politique est perçue comme favorable aux actions et au dollar mais elle risque d’alourdir les dépenses publiques, ce qui a fait grimper les rendements des obligations américaines à long terme. Le retrait de Joe BIDEN n’a pas fondamentalement changé la donne.
Il serait de fait prématuré d’envisager un réel coup d’arrêt au « Trump Trade ». « Les flux de repositionnement liés à TRUMP n’ont pas encore été massifs et le camp républicain étant toujours en position de force, le « Trump Trade » reste d’actualité », souligne Michaël NIZARD. L’attention des investisseurs se tourne désormais vers la saison de résultats qui débute – alors que la Big Tech semble donner quelques signes d’essoufflement – et vers les évolutions de politique monétaire, la perspective d’une baisse des taux de la Fed en septembre s’étant encore renforcée.
« Nous nous concentrons davantage sur la cadence du cycle économique que sur les résultats de l’élection à venir. Les marchés ont digéré la probabilité croissante d’une victoire de TRUMP, la suite dépendra probablement des chiffres de la croissance », déclare Michael WILSON, stratégiste chez Morgan Stanley, à Bloomberg.
Les observateurs voient surtout les soubresauts de la campagne présidentielle américaine comme un facteur de volatilité. La semaine dernière déjà, le Nasdaq a vécu sa pire séance en près de deux ans après des déclarations du camp BIDEN sur un possible durcissement des restrictions à l’encontre de la Chine dans les semi-conducteurs. Et l’indice VIX, qui mesure la volatilité sur les marchés américains, était orienté à la baisse ce lundi mais reste à des niveaux élevés, après avoir bondi de plus de 35 % depuis début juillet. »
L’article complet : https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/bourse-les-marches-europeens-soulages-apres-le-retrait-de-joe-biden-2109317
La thématique US conserve une place stratégique dans notre gestion financière. Bien que la course à la Maison Blanche et son lot d’incertitude battent son plein, cette région économique fait preuve d’une certaine résilience, soutenue par une capacité d’innovation élevée, des entreprises de premier plan dans des secteurs clés, une stabilité institutionnelle qui offre prévisibilité et protection aux investisseurs, ainsi qu’une haute liquidité.
Le point marché : Au niveau de nos portefeuilles, sur le mois de juillet, les contrats d’assurance dont nous assurons la gestion se sont globalement appréciés.
Sur le mois de juillet, les portefeuilles « prudents » et « équilibrés » des contrats domiciliés en France sont respectivement en hausses moyennes cumulées de +0,72% bruts et hausses moyennes cumulés de +0,78 % bruts. Les portefeuilles « modérés » domiciliés au Luxembourg ont également augmenté de +0,79 % bruts en moyenne sur juillet.
L’Equipe de veille économique de PlusValue Conseil
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